Le Rapporteur spécial des Nations Unies, Tomoya Obokata, a enquêté sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires canadiens et l'a comparé à de l'esclavage moderne.
Écoutez Mélanie Gauvin, directrice du Réseau d'aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), réagir au micro de Patrick Lagacé.
La militante, qui a collaboré avec le rapporteur onusien, discute des vulnérabilités liées au permis de travail fermé.
«Les personnes ont des permis de travail qui les lient à un employeur, c'est-à-dire qu'elles ne peuvent pas travailler pour une autre personne ou pour une autre entreprise que celle qui est identifiée à son permis. Ce qui vient créer toute la chaîne de vulnérabilité, c'est-à-dire qu'elles sont complètement dépendantes de cet employeur. Elles ne peuvent pas changer d'entreprise, elles n'ont aucune mobilité. Dans le cas des travailleurs agricoles, ils sont hébergés la plupart du temps par les entreprises. Non seulement ils travaillent pour eux, mais ils demeurent également dans les lieux qui sont mis à leur disposition pour les héberger.»