On le sait, Québec veut interdire la vente de véhicules légers neufs à combustion à compter de 2035. Et bien que leur nombre ait diminué, les stations d'essence ne seraient pas près d'être complètement rayées de la carte avec l'électrification des transports..
Certaines stations amorcent déjà un virage afin de s'adapter à la transition énergétique. Mais est-ce que les essenceries vont disparaître? Est-ce que ce secteur pourrait continuer à jouer un rôle important?
Valérie Lebeuf en discute avec Pierre-Olivier Pineau, professeur agrégé-spécialiste en politique énergétique, au HEC.
«Je ne pense pas du tout qu'elles vont disparaître. En fait, la diminution qu'on a vu au Québec, ce n'est pas tant le marché qui diminue qu'une concentration du marché et un regroupement de certaines essences qui, dans certaines régions, ont donné lieu à des abus de parts de marché et de pouvoir de marché.
«On a eu des prix élevés dans certaines régions qui étaient liés justement à la diminution des essenceries, mais pas parce qu'il y avait moins de clients, simplement parce qu'il y a eu des regroupements. Mais si on regarde maintenant à plus long terme, 2035, c'est sûr qu'il va y avoir plus de voitures électriques, mais il va rester encore beaucoup de voitures à essence, de camions diesel et ça, ça va alimenter la demande.»
On l'écoute...