Pour la première fois, mercredi, le Canada est entré dans la liste des pays comptant des prisonniers d’opinion d’Amnistie internationale.
L’organisation estime qu’un leader autochtone Wet'suwet'en a été injustement criminalisé après avoir été reconnu coupable d’outrage criminel.
En effet, Dsta’hyl a été déclaré coupable d’avoir violé une injonction. Il est depuis assigné à domicile.
Il a défié une ordonnance du tribunal exigeant qu’il se tienne à l’écart de la construction du gazoduc Coastal GasLink, en Colombie-Britannique, qui passera sur un territoire autochtone.
Écoutez Gabrielle Pauzé, directrice des opérations pour Amnistie internationale Canada francophone, qui discute de cette affaire judiciaire avec l'animateur Louis Lacroix.
«Amnistie internationale estime qu'il a été emprisonné pour ses opinions. [...] Ce qui est remis en question, c'est notamment la nature de l'injonction qui, de l'avis d'Amnistie internationale, n'aurait pas dû être émise. Non seulement le Canada a signé certains traités internationaux sur les droits de la personne, il a aussi des chartes des droits et libertés. Le Canada aurait le devoir de respecter les droits des autochtones concernés.»
Cette injonction va à l'encontre des droits des peuples autochtones, selon Amnistie internationale.
En plus, la construction de ce gazoduc s'est faite sans le consentement préalable, libre et éclairé de la nation wet’suwet’en.