Les festivités du Grand Prix de Formule 1 commencent. Les touristes débarquent dans une ville de moins en moins sécuritaire, dans une ville où l'on côtoie l’itinérance et les cas de surdoses.
Les gens, dans une proportion de 65%, selon un sondage Léger, estiment que la ville est moins sécuritaire qu'il y a cinq ans. On voit beaucoup de misère humaine. Des itinérants, des personnes intoxiquées, des personnes qui ont des problèmes de santé mentale. Des fois, les interactions deviennent malheureuses et parfois c'est inquiétant.
Glenn Castanheira, directeur général de Montréal Centre-Ville, est au micro de Patrick Lagacé, pour parler justement de plusieurs interactions malheureuses.
«On a eu une belle concentration d'incidents qui ont commencé en sortant de chez moi (mardi). J'habite au centre-ville adjacent. Il y a eu un incident tout près de chez moi où j'ai dû contacter l'arrondissement avec un enjeu de défécation humaine devant ma porte. Ça a commencé là, mais arrivé au bureau, un groupe d'étudiants qui, comme il y en a beaucoup au centre-ville, se faisait suivre par une personne en situation d'itinérance qui a baissé son pantalon et s'est exhibée devant tout le monde. Heureusement, le SPVM est intervenu en moins de cinq minutes. On les remercie d'ailleurs.»
«Et quelques heures plus tard, mes employés m'informent qu'un homme - aussi en situation d'itinérance avec des enjeux de santé mentale - se touche dans une place publique devant des centaines de personnes. Là encore, le SPVM est venu intervenir. Et ça s'est terminé avec une employée qui s'est faite agresser verbalement par une autre personne en situation d'itinérance, avec un enjeu de santé mentale, comme c'est souvent le cas et qui a, bien sûr, été ébranlé par cette interaction-là.»
«On ne peut se permettre de répéter les mêmes erreurs que d'autres villes, c'est-à-dire, de tolérer l'intolérable quand on commence à normaliser ce type de comportement, ce type de gestes, quand on se dit que c'est normal puis qu'il faut faire avec, eh bien on s'assure de pérenniser ce problème-là et de ne pas s'y attaquer.»
On l'écoute...