Il est difficile de se faire indemniser par les compagnies aériennes quand on porte plainte.
En janvier 2020, un couple de Vancouver avait manqué leur correspondance pour le Costa Rica après un vol retardé de Vancouver à Toronto.
L’Office des transports du Canada a tranché en faveur du couple et a ordonné à Air Canada de leur verser 1000 $ chacun. Mais voilà que Air Canada conteste la décision, ce qui serait de plus en plus fréquent comme tactique pour ne pas payer.
Patrick Lagacé en discute avec Jacob Charbonneau, le président de vol en retard.ca.
Visiblement, il est de plus en plus difficile de se faire rembourser.
«Ce qu'il faut savoir, premièrement: les transporteurs sont juge et partie. Donc, quand on fait une demande, on doit la faire aux transporteurs qui elle, si elle accepte la demande, doit sortir des sous de sa poche. Donc ce qu'on voit concrètement, c'est qu'on tente par tous les moyens d'éviter d'avoir à payer les compensations en invoquant toutes sortes de raisons, sachant très bien que les passagers qui vont vouloir contester cette décision là vont devoir aller devant l'OTC, l'Office des transports du Canada, qui a reçu plus de 86 000 plaintes au cours des deux dernières années. Et là, ils vont devoir attendre des mois, des années...
«Donc, on tente de décourager les passagers d'obtenir des indemnisations et de faire les démarches. Et là, même lorsque on a une décision exécutoire de l'Office, on va contester ces décisions là et on amène les passagers devant la cour. Et en plus, dans ce cas, on n'a même pas cité l'Office des transports. Donc, l'Office du transport n'est pas appelé devant le tribunal, seulement le passager qui, lui, doit aller défendre la décision de l'Office sans être présentée.»
On écoute Jacob Charbonneau...