Au Québec, un enfant de quatrième année du primaire sur quatre a échoué à l'épreuve ministérielle de lecture. Trois professeurs de l’Université de Sherbrooke ont signé une lettre dans La Presse cette semaine pour dénoncer cet échec collectif et proposer des solutions pour y faire face.
Olivier Dezutters, co-signataire de la lettre, professeur de didactique du français à la faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche sur la littératie scolaire, en discute dimanche, au micro d'Élisabeth Crête.
«Pour les résultats précis de l'année dernière, ce sont des élèves aussi qui ont traversé le temps de la pandémie. Ils ont aussi, pour plusieurs, été privés de temps de travail sur la lecture à l'école. Ce n'est pas la même chose si on lit individuellement. Il ne suffit pas de savoir lire, il faut surtout savoir parler avec d'autres de ce qu'on a lu et prendre du plaisir à échanger autour de ses lectures. Et prendre du temps pour parler avec d'autres et valider ce qu'ils ont compris, c'est ce qui a pu manquer pour certains élèves durant le temps de la pandémie.»
Écoutez-le présenter des pistes de solutions aux difficultés en lectures des élèves québécois...