Hydro-Québec affiche un bénéfice net en baisse de 655 millions de dollars au premier trimestre par rapport à la même période l'an dernier.
La société d'État l'explique par la réduction des exportations à la suite de la baisse marquée des niveaux d'eau dans ses réservoirs du nord de la province, et par les températures douces de l'hiver dernier.
Le bénéfice net est de 1,6 milliard.
Écoutez l'analyse de Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, au micro de Luc Ferrandez.
«Moins d'eau, des prix moins élevés aussi aux États-Unis. On sait que l'année dernière, on était encore avec un prix du gaz naturel très élevé qui était lié justement à la crise ukrainienne et russe. Mais le prix du gaz naturel depuis l'année dernière a chuté. Il est redevenu en fait à des niveaux extrêmement bas. Et ça, ça a un impact direct sur le prix de l'électricité aux États-Unis. Parce que les Américains, surtout à New York, en Nouvelle-Angleterre, ils produisent leur électricité essentiellement avec du gaz naturel. Donc, quand ça coûte moins cher, le gaz naturel, l'électricité coûte moins cher. Donc, ça, ça a nui à Hydro-Québec. Et il y a un troisième facteur, c'est la température des quatre premiers mois de l'année. On a eu un hiver très doux et donc il y a eu aussi moins de vente d'électricité au Québec parce qu'il a fait chaud en février cette année.»