L’insatisfaction des Québécois face aux services publics est palpable selon un sondage Léger. Avec les taxes, impôts et services publics, est-ce que les contribuables en ont assez pour leur argent?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, jeudi matin, au micro de Paul Arcand.
«C’est clair que non! [...] Il y a un effondrement quasi généralisé de leur service gouvernemental. Et les services, les uns après les autres, dans les hôpitaux, dans l’éducation à la DPJ, la crise des passeports, la SAAQ [...] Mon hypothèse, c’est qu’il y a un véritable effondrement non documenté du nombre d’heures travaillées.»
«Si j’avais à traduire le sentiment des Québécois, c’est qu’ils ont le moral dans les talons et il n’y a plus de trous dans la ceinture. À un moment donné, c’est comme si il n’y a plus de marge de manœuvre. Et ils sont frustrés parce qu’effectivement il y a un enjeu lié à l’accès aux services qui est de plus en plus difficile. Puis ce qui les frustre (et je m’inclus là-dedans), c’est que tu paies des impôts en malade, souvent toute ta vie et quand vient le temps d’avoir des services en santé par exemple, ou en éducation, parce que ton enfant a besoin d’un psychologue ou d’un travailleur social, là on dit: "Ben non désolé, ce n’est pas possible, va au privé!"»