L’Ukraine a mené une attaque nocturne dans les dernières heures impliquant un drone en ayant pour cible une raffinerie russe de la région de Riazan.
Dans ce contexte de multiples attaques par drone, comment l’innovation et la technologie ont-elles servi depuis l’invasion russe?
Pour en parler, Xavier Tytelman, ancien aviateur militaire ainsi que consultant en aérospatiale et en défense, présent sur le terrain, vient en parler au micro de Patrick Lagacé.
«Au début de la guerre, les Ukrainiens ont utilisé des drones comme avantage tactique, c'est-à-dire que ça permettait d'améliorer la précision de l'artillerie ou d'avoir une reconnaissance qui soit plus efficace que simplement envoyer de pauvres soldats à pied pour voir s'il y avait des méchants cachés dans une tranchée. Et eux, ils ont très rapidement intégré toutes ces armes alors que ce n'était pas le cas des Russes.»
«Petit à petit, les Russes ont essayé de rattraper leur retard dans ce domaine et les Ukrainiens continuent à innover, en particulier avec ce qu'on appelle des munitions téléopérateurs. En gros, c'est des drones kamikazes qui vont être pilotés jusqu'à l'impact par les utilisateurs. Au début, c'était quelque chose qui s'ajoutait à la masse, à tout le reste, aux obus. Mais maintenant qu'il y a un déficit de munitions traditionnelles, c'est vrai que c'est un petit peu grâce à ces munitions qui vont survivre, qui vont tenir et qu’ils arrivent à en produire quasiment 200 000 par mois.»