La grogne sur les campus universitaires demeure, malgré une intervention des forces de l'ordre dans certains établissements. Aux États-Unis, des manifestants propalestiniens ont pris d'assaut des campus universitaires depuis plusieurs jours. Mardi soir à New York, les policiers ont délogé des étudiants barricadés dans les bâtiments de la prestigieuse Université Columbia. À Los Angeles, des affrontements ont éclaté sur le campus de l’université UCLA. Des manifestations ont également lieu en France.
Écoutez, au micro de Luc Ferrandez, Thomas Mercier, journaliste de Cogeco Nouvelles en direct du campus de l'Université McGill, suivi de Benjamin Vermette, un étudiant à l'Université Columbia, le correspondant à Los Angeles Benoit Clair et Karima Brikh, animatrice et journaliste basée à Paris sur les tensions qui règnent dans les campus universitaires...
«Pour l'instant, je n'ai pas vu de débordement. C'est certain qu'il y a de la sécurité de l'Université McGill qui est sur place, mais pas de présence policière. Je ne sens pas d'agressivité dans l'air pour l'instant.»
«Le mot sur le campus, c'est que certaines personnes vont peut-être essayer d'ériger un nouveau campement dans les prochains jours. Pour être honnête, je ne crois pas vraiment à ça parce qu'il y a eu vraiment des répercussions. Il y a eu des crimes qui se sont passés: il y a eu l'invasion, de l'intrusion, il y a eu du vol, il y a eu du vandalisme, les personnes sont arrêtées, les personnes font face maintenant à de vraies conséquences criminelles. C'était plus des manifestations pacifiques.»
«Ça a brassé comme vous dites. Parce que le camp propalestinien depuis cinq jours avait monté un campement provisoire sur l'université de UCLA, cette grande université avec plus de 40 000 étudiants. Et puis la direction de l'université l'avait dénoncé comme illégal, mais n'avait rien fait. Et il se trouve que cette nuit, les choses ont accéléré puisque le camp propalestinien avait mis un vrai camp avec des barricades en bois, des barricades en fer, des tentes de camping.»
«Il y a plusieurs établissements universitaires qui ont été justement ce théâtre-là de rassemblement et même de blocages, et ça a été quand même significatif. Du côté de Sciences-Po, on l'a vu par exemple à Paris, ça s'est passé à Lyon, à Saint-Etienne, à Rennes, à Strasbourg et tout récemment c'est à la Sorbonne. Ça a commencé la semaine dernière. Le premier campement, c'était dans la cour intérieure de Sciences-Po Paris. Finalement, les manifestants, ceux qui protestent justement, ont été évacués par les policiers, littéralement.»