Qui doit gérer le transport collectif?
C'est la grande question depuis 48 heures en marge des commentaires de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et du bras de fer qui l'oppose aux villes dans le dossier du financement du transport en commun.
En entrevue au micro de Luc Ferrandez, l'ex-ministre des Transports Robert Poëti discute de la difficulté d'uniformiser le transport dans le grand Montréal et de la complexité de coordonner le tout. Il déplore la guerre de mots entre la ministre et les maires des grandes villes.
«Parfois, on peut manquer de patience. Je pense que nos politiciens, actuellement tous partis confondus, dérapent un peu, sont fatigués, ont hâte à l'été. Je ne dirais pas que rien ne va plus, mais il est temps que les choses se replacent parce que le Québec n'avance pas durant ce temps-là.»
Philippe Schnobb, ex-président de la STM et observateur des enjeux du transport collectif, croit pour sa part que le bras de fer doit cesser et que les différents acteurs impliqués doivent se mettre en mode solution.
«S'il y a une mission de l'État, c'est bien celle de s'asseoir et d'asseoir tout le monde pour trouver une solution [...] La solution qu'il faut trouver, ce n’est pas mettre un plaster pour l'année prochaine comme on fait depuis deux ou trois ans, c'est de trouver une solution pour le futur et qui fait qu'on n'aura pas besoin de renégocier chaque année.»