En France, à compter de septembre prochain, toutes les écoles de la maternelle jusqu’au lycée offriront un cours d’empathie à leurs élèves afin de contrer le harcèlement scolaire. Mais comment peut-on enseigner l’empathie à des enfants?
Élisabeth Crête aborde le sujet, dimanche, à l'émission Même le week-end, alors que plusieurs spécialistes militent pour qu’on mette en place, au Québec, un programme similaire à celui de la France.
L'animatrice est accompagnée de Charles-Antoine Barbeau-Meunier, expert sur l’empathie et médecin résident à l’Université de Toronto et de Claire Beaumont, psychologue, professeure et chercheur à l’Université Laval.
Charles-Antoine Barbeau-Meunier explique d'abord pourquoi il est important d'enseigner l'empathie aux élèves.
«C'est un sujet très populaire et ce n'est pas un hasard. On est dans une société où les gens se sentent déjà moins compris et plus seuls. Depuis la pandémie, on a de la difficulté à entrer en dialogue. Donc l'empathie devient un peu l'idée d'un remède pour le tissu social qui pourrait s'effriter.»
Claire Beaumont se penche, de son côté, sur les moyens pratiques d'enseigner cette matière aux élèves.
«L’empathie, c'est difficile lorsqu'on n'est pas capable de s'apaiser comme individu ou qu'on n'a pas identifié nos émotions. Pour aller dans le domaine de l'autre, il faut d'abord être apaisé. Donc les cours d'empathie c'est plutôt le développement de l'apprentissage émotionnel. On va aborder comment faire un message clair, comment communiquer de façon non verbale, comment ne pas juger, mais plutôt décrire les faits quand on veut régler un conflit.»