La pandémie a révélé le nombre de complotistes qui sont parmi nous, le nombre de gens qui sont prêts à croire toutes sortes de sornettes.
«Ces gens-là sont nombreux parmi nous. C'est peut être un de vos collègues de travail, votre cousin, votre frère. Il existe. Imaginez maintenant que ce gars-là enseigne à vos enfants. C'est ce qui est arrivé en Mauricie.»
Patrick Pépin, un enseignant suppléant à l'école secondaire Chavigny, de Trois-Rivières, a été congédié après avoir partagé des théories complotistes avec ses élèves.
Paule Vermot-Desroches, chroniqueuse au Nouvelliste, de Trois-Rivières, en discute avec l'animateur Patrick Lagacé.
«Il a travaillé une douzaine de jours dans l'école, en remplacemant d'un autre professueur qui partait en congé parental», dit-elle.
«Il y a des élèves qui nous ont raconté, et des parents aussi, que dès le premier cours, il a commencé à tenir des propos sur... comment ça se fait que les Amish, cette communauté aux États-Unis, n'a personne d'autiste? C'est parce qu'il ne sont pas vaccinés. Donc, il faisant un lien entre l'autisme et les vaccins. Il tenait des propos très sexistes, des propos masculinistes, à la limite anti-féministes, sur les relations hommes-femmes, qui étaient très, très discutables. Il faisait l'apologie de Vladimir Poutine... Ce genre de propos qui a mis la puce à l'oreille très rapidement aux élèves qui trouvaient ça absolument absolument déplorable et qui en ont parlé à leurs parents.»
Et comment l'histoire a été connue?
«Des parents ont commencé à appeler les médias, parce qu'ils avaient déposé des plaintes à la direction de l'école et à la direction du centre de service scolaire. Mais ils ont également avisé les médias parce qu'il trouvait que c'était absolument aberrant de savoir qu'une personne comme ça avait été avait été embauchée pour enseigner aux élèves.
«Et rapidement, on s'est rendu compte, c'est qu'il n'y avait rien de caché là-dedans. C'est-à-dire que cette personne là était très active sur les réseaux sociaux. Elle avait une chaîne YouTube, elle avait également une page Facebook sur laquelle on pouvait retrouver toutes sortes de publications qu'elle soient soit créées par lui-même ou encore relayées d'autres complotistes notoires.»
«On s'est vite rendu compte que ça fait des années que cette personne partage ces vues-là et personne n'a sonné une sonnette d'alarme, nulle part, au moment de l'embaucher dans cette école secondaire. Alors évidemment, ça a mis ça a mis les parents très en colère.»
On écoute Paule Vermot-Desroches...