En entrevue au micro de Nathalie Normandeau, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, précise sa déclaration selon laquelle le Québec s'effacera si un troisième référendum est rejeté.
«Les Québécoises et Québécois doivent réaliser que notre prochain rendez-vous avec l'histoire, car il aura lieu, est peut-être fort probablement notre chance ultime de se donner une pérennité linguistique et culturelle», a-t-il lancé lors du Conseil national de son parti en fin de semaine.
«Je regarde les derniers mois et ma lecture c'est que l'histoire s'accélère. Elle s'accélère parce qu'on est passé il y a quelques années, il y a 15 ans, d'un modèle en immigration au Québec qui était exemplaire, qui était un des meilleurs dans le monde. On accueillait 35 000 personnes par année et le français était stable. On n'avait pas de crise du logement. On est passé de ça à un régime parallèle d'immigration imposé par le fédéral. Il y a eu Roxham, il y a les aéroports, mais il y a surtout l'immigration temporaire contrôlée par le fédéral.
«Il y a également maintenant l'empiétement, mais complètement assumé du fédéral dans tous les champs de compétence du Québec. Ça veut dire que le fédéral assume, qu'il ne respecte pas sa Constitution et qu'il veut décider à la place du Québec.
«Et les élus qui ont voté contre ont chanté le God save the King. Donc cette adhésion au colonialisme britannique qui, durant toute son histoire à discriminer les francophones, et a été violent envers les autochtones. On l'assume et tout ça me fait dire que l'histoire va plus vite qu'on aurait pu l'imaginer et qu'il va falloir s'inscrire comme Québécois dans l'histoire. À mon avis, soit on demeure dans le Canada et il va nous arriver la même chose qu'aux francophones dans toutes les autres provinces canadiennes, c'est-à-dire le déclin et la marginalisation, ou on sort du Canada, on devient un nouveau pays et dans quel cas on va avoir une pérennité linguistique et culturelle.»