Alex Marsolais a publié un texte intime sur Mitsou Magazine, brisant le tabou des agressions sexuelles sur les hommes adultes. Il raconte son propre viol survenu il y a 30 ans à l'université, où il a été menacé au couteau et agressé.
Après l'événement, il a gardé le silence pendant quatre ans, utilisant la musique comme échappatoire. Il a choisi de ne pas aller à la police et souligne que la culpabilité et la virilité empêchent souvent les hommes de parler.
Son témoignage a suscité de nombreuses réactions d'autres hommes victimes, révélant que le problème est plus répandu qu'on ne le pense. Il vient en parler au micro de Patrick Lagacé.
Qu'est-ce qui l'a décidé à écrire ce texte, très intime, 30 ans après son viol?
«Honnêtement, c'est un texte que je voulais écrire depuis 20 ans, mais je n'en étais pas capable. J'ai cherché plein de façons de le faire. Je voulais écrire un roman, je voulais écrire un album jeunesse coup de poing. Je cherchais les mots, j'ai essayé, j'ai décidé d'arrêter.
«Puis je l'ai fait finalement, parce que j'avais besoin de le faire. Je l'ai fait pour me libérer. J'ai pensé à moi, honnêtement, je l'ai écrit pour moi. Je l'ai fait pour me libérer et j'avais la belle tribune de Mitsou Magazine. Je me suis dit pourquoi pas, tout simplement le publier, puis peut-être inspirer d'autres personnes. Mais avant tout, je l'ai fait pour moi.»
On l'écoute...