La ministre des Affaires municipales du Québec, Andrée Laforest, a déposé mercredi un projet de loi visant à protéger les élus contre l'intimidation et les menaces, avec des amendes allant jusqu'à 1 500 $.
Maxime Pedneaud-Jobin, l'ex-maire de Gatineau, soutient le projet malgré les préoccupations sur la liberté d'expression, soulignant l'importance d'un juge pour trancher dans ces affaires.
Il partage son expérience personnelle sur l'impact des menaces sur la vie publique et l'effet amplificateur des réseaux sociaux sur le harcèlement politique.
Est-ce que ce problème peut être réglé par un projet de loi?
«Pas complètement, ça c'est sûr, mais c'est un pas en avant, puis c'est un message assez puissant. Moi, je suis content parce que souvent on se dit: ''C'est la démocratie, les gens ont le droit de faire ce qu'ils veulent, que les politiciens s'arrangent. Qu'est-ce qu'on met en danger si on fait ça?'' Moi, je trouve que c'est important.
«Puis le projet de loi, je ne suis pas un avocat, mais ce sont des mots quand même assez forts. Tu sais, il faut que la personne entrave l'exercice des fonctions d'un élu en le menaçant, en l'intimidant, en le harcelant. Il faut que l'élu craigne raisonnablement pour son intégrité ou sa sécurité et à ce moment-là, il peut y avoir des amendes de 500 à 1500 $. Le message qu'on envoie, c'est que l'élu doit être capable de travailler. Je trouve que c'est un pas intéressant, parce qu'avant, on était assez démunis face à ça.»
On l'écoute...