L’INSPQ a mesuré les impacts de la densification sur la santé: les Québécois veulent-ils vraiment vivre dans des quartiers denses?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, lundi matin, au micro de Paul Arcand.
«La pollution, le bruit qui a un impact important sur la santé parce que ça a un impact sur le sommeil, les accidents aussi. Plus il y a de croisements entre voitures et piétons, plus il y a d'accidents. C'est comme ça, c'est statistique. Il n'y a pas un peuple qui conduit bien, puis un peuple qui ne conduit pas bien. Il y a juste le nombre de rencontres entre un piéton et un automobiliste. C'est la seule variable qui permet de déterminer le nombre d'accidents à travers l'Amérique du Nord. Donc tous ces éléments-là font que vivre en ville peut être quelque chose de nuisible ou même des fois dangereux à certains égards. Mais par contre, il y a une socialisation, qui peut comporter son lot d'avantages au point de contrebalancer complètement les désavantages.»
«J'ai beaucoup aimé l'étude de l'INSPQ, l'Institut National de Santé Publique, parce que souvent la densification a une connotation péjorative. Elle est associée à des éléments très négatifs: la promiscuité, par exemple, le bruit. Mais là, l'INSPQ vient nous dire: "Savez-vous quoi? Il y a des avantages de vivre dans un milieu qui est plus densément peuplé". Et la densification, on parle de ça depuis quoi? 25, 30 ans? C'est devenu une espèce de vache sacrée au Québec, c'est devenu la solution par excellence pour mieux densifier nos centres-ville, certains quartiers. C'est la solution à l'étalement urbain. C'est comme ça qu'on la présente depuis depuis des décennies. Et ce que j'ai trouvé intéressant, c'est qu'effectivement il y a la colonne des plus et des moins, ça fait partie de la colonne des plus et des moins. Et ça permet dans le fond de constater qu'il n'y a pas un modèle unique de densification.»