Alors que le président américain Joe Biden parlera à son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, jeudi, pour lui exprimer ses craintes quant au traitement des civils palestiniens dans la bande de Gaza, nous apprenions que les États-Unis continuent tout de même de fournir à l'État hébreu des bombes, capables de tuer près d'une centaine de personnes par arme.
Comment expliquer cette situation? La pression américaine sur Israël peut-elle changer la situation concernant la guerre qui perdure au Moyent-Orient?
Écoutez Ferry De Kerckhove, ancien diplomate et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales (ESAPI) de l’Université d’Ottawa au micro de Luc Ferrandez sur la question, jeudi à l'émission Sans réserve.
«Ils ont une armée la plus forte de toute la région du Moyen-Orient. Mais cette espèce d'engagement qui avait été pris par Obama de donner trois à quatre milliards de dollars d'armement à Israël par an pour dix ans, de façon à ce qu'Israël ne puisse jamais être battu par même toute une coalition de pays arabes. Or, nous sommes dans un scénario tout à fait différent à l'heure actuelle, puisqu'au fond, ces pays arabes, avant l'affaire de Gaza, étaient prêts à coopérer avec Israël. Et le seul danger d'Israël, c'était l'Iran, le Hezbollah et effectivement le Hamas. Mais là, dans le contexte actuel, la situation a totalement changé. Et quand vous avez les Iraniens qui disent qu'ils vont se venger de l'attaque contre leur consulat, quand vous avez le Hezbollah qui dit qu'on commence à arriver presque à la limite de tolérance, la situation risque au fond d'être négative.»