Une nouvelle carte des zones inondables risque d'empêcher certains citoyens d'agrandir leur maison au Québec. L'État doit-il intervenir pour les dédommager?
Écoutez les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez quant à la nouvelle carte des zones inondables, à l'émission de Paul Arcand.
«Il y a un risque énorme, il y a des pertes. Évidemment qu'il va falloir réfléchir à ça dans son ensemble, mais de prétendre que l'État va être capable d'acheter à leur valeur toutes les maisons qui sont là, non, ça ne se passera pas», croit Luc Ferrandez.
«Il y a des pourvoiries qui ont été obligées de mettre fin à leurs opérations parce qu'il y a eu des incendies de forêt. Il y a les agriculteurs de l'Abitibi qui n'ont pas eu d'eau l'été dernier, qui ont perdu 85% de leurs récoltes et ainsi de suite. Ça va augmenter avec les années. De prendre un pactole de l'État, puis on le met juste sur les maisons qui sont dans des zones inondables, c'est absolument superficiel comme proposition.»
«Actuellement, l'enveloppe est de 75 millions de dollars. On s'entend, on est loin du compte. Par contre, ça ne veut pas dire qu'avec la nouvelle carte des zones inondables, toutes les résidences visées par cette nouvelle carte feront l'objet d'un programme de rachat», croit pour sa part Nathalie Normandeau.
«Je dis aux députés de l'Assemblée nationale: arrêtez de faire de la petite politique avec ce dossier-là. C'est un enjeu qui doit être abordé de manière non partisane.»