La décision du CIUSSS de la Capitale-Nationale de mettre un terme aux contrats de 11 kinésiologues oeuvrant dans les CHSLD de la région continue de faire jaser.
Le président de la Fédération des kinésiologues du Québec, Marc-Antoine Pépin, a expliqué lundi au micro d'Élisabeth Crête les différentes formes d'interventions de ses membres auprès des résidents en CHSLD.
«La première, c'est vraiment un encadrement individuel. Donc, le kinésiologue se déplace dans la chambre d'un résident et lui fait faire de l'activité physique qui va être adaptée à sa condition, peut-être à son handicap ou à son trouble cognitif, peu importe. Il va vraiment faire en sorte que la personne va être capable de faire l'activité physique de manière sécuritaire.
«Il y a aussi une intervention qui est plus en petit groupe, que ce soit plus pour aller bouger, d'avoir quelque chose d'un peu plus ludique ou même en grand groupe, pour aller chercher aussi, outre les bénéfices de l'activité physique, les bénéfices aussi de la socialisation. Donc, d'être un groupe de cinq ou six résidents qui font une activité qui est agréable, qui est positive. Et ils la font ensemble. Évidemment, ça peut des fois ramener des souvenirs de jeunesse, ça peut ramener le sourire, ça permet d'échanger avec les autres. Donc on brise aussi un petit peu l'isolement à travers ça...»
À la base, le but premier est de contrer et de limiter le déconditionnement physique des personnes âgées. Et les résultats étaient concluants.
«Le déconditionnement, c'est la perte de la condition physique. Donc en venant travailler sur ce déconditionnement-là, bien évidemment, oui, on maintient les acquis, mais dans plusieurs cas, ce qu'on a eu le plaisir de voir, c'est qu'il y en a des résidents qui se sont vraiment améliorés. Donc, ils ne se sont pas dégradés au niveau de l'autonomie, au niveau de leur condition physique, mais ils ont eu des gains par rapport aux niveaux qu'ils avaient en entrant en CHSLD. Donc, ça, c'est quelque chose qui était très, très intéressant à voir.»