Il y a trois ans, une mère de Cacouna s’inquiétait de ne pas trouver une place en garderie pour son fils. Ses craintes et son indignation l’ont mené à lancer le mot-clic Ma place au travail et tout un mouvement a ensuite émergé aux quatre coins du Québec.
Trois ans plus tard, au micro de Patrick Lagacé, quel bilan fait-elle du mouvement?
«Un bilan mitigé. Je dirais que si on regarde les bilans concrets au niveau de la création des places, au niveau des parents qui cherchent des places en garderie, moi, je me questionne à savoir si j'ai bientôt un deuxième enfant et je suis autant préoccupée, sinon plus qu'avant la naissance de mon premier garçon, Jules. Donc je sais pas à quel point concrètement, avec le gouvernement actuel, on a réussi à faire des grandes avancées.
«Par contre, on a avancé au niveau de la conscientisation de l'enjeu. Je dirais que pour avoir fait le tour des tribunes, il n'y a personne qui est contre l'idée que les femmes puissent retourner sur le marché. C'est le cas et on a conscientisé les gens à la réalité de mère de partout au Québec et les employeurs ne comprennent pas toujours à quel point c'est vraiment impossible dans certaines régions de trouver des places, peu importe le prix qu'on est prêt à payer.»