En début de semaine, on apprenait que Juste pour rire se plaçait à l'abri de ses créanciers.
Il y a beaucoup de festivals et d'associations représentatives qui lèvent la main et qui disent: ''Écoutez, il va falloir plus d'aides publiques si on veut des festivals au Québec. Pas juste à Montréal, aussi en région.''
Une des raisons citée pour justifier l'aide publique et les subventions de toutes sortes, ce sont les fameuses retombées économiques. On entend souvent dire des gens des festivals - et d'équipes sportives : ''Nous, on génère X milliers et millions de dollars de retombées économiques.''
François Colbert, titulaire de la Chaire de gestion des arts de HEC Montréal, a des doutes quant à l'exactitude de ces retombées économiques.
«Les retombées économiques. On calcule toujours le même dollar plusieurs fois, à chaque fois que vous dépensez 1 $ pour acheter quelque chose. Alors-là, on se promène dans l'économie, puis, vous additionnez ce qui reste, puis ça donne des retombées économiques.»
Et comment expliquer les problèmes financiers bien spécifiques à Juste pour Rire?
«Je ne comprends pas. Le festival lui-même, c'est une entreprise sans but lucratif et il est adossé à des multinationales, à des multimilliardaires. Alors, comment ça se fait? On ne sait pas, parce qu'on n'a pas les livres. Ce sont des entreprises privées, donc, on peut pas regarder, mais ça me frappe 50 millions... Vraiment, là, il y a quelque chose qui s'est passé. Ou bien c'est de la mauvaise gestion, je sais pas. Ça ne se peut pas que ce soit juste à cause de la COVID et des prix qui ont monté. Toutes les entreprises culturelles ont subi ça.»
On l'écoute...