Le dossier Northvolt continue de susciter la controverse. Le gouvernement du Québec n’a pas voulu soumettre l’implantation de cette usine de batteries électriques à l’examen du BAPE, le Bureau d’audiences publiques en environnement. Pourquoi? Parce que le durée d’un exercice pareil aurait été trop longue, au moins 18 mois selon le ministre de l’Environnement du Québec, Benoît Charette.
Mais M. Charette a-t-il vraiment raison?
Écoutez Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat Énergie pour Greenpeace Canada au micro de Philippe Cantin.
«Lorsqu'on regarde la loi, elle prévoit différents modes de consultation publique normale. C'est quatre mois que ça prend pour vous présenter le projet, entendre ce que les gens ont à dire sur le projet, faire le rapport du BAPE et présenter les recommandations au ministre de l'Environnement», dit Patrick Bonin.
«Ce qui est plus long, c'est ce que l'entreprise doit produire avant un BAPE, comme elle doit le produire quand il y a une évaluation par le ministère de l'Environnement, c'est une étude d'impact. Donc, c'est ça qui est long. Ça, c'est dans la cour de l'entreprise. Mais Northvolt parle avec le Québec au moins depuis novembre 2022. Donc on est déjà dans 18 mois et ils ont déjà produit plein de documents. Une entreprise multinationale qui reçoit des milliards du gouvernement comme ça a les moyens de se payer des employés pour produire.»