Jour 152 de la Guerre entre Israël et le Hamas. Pendant que l’on tente de négocier une trève, la crise humanitaire a atteint des niveaux catastrophiques, à Gaza.
On voit ces jours-çi, ces dernières heures, des images absolument insupportables: des enfants malnutris, au bord de la mort. Visiblement, Israël ne se préoccupe pas des perceptions mondiales dans cette guerre à Gaza.
Pour en parler, l'animateur Patrick Lagacé accueille Thomas Juneau, le professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa et spécialité du Moyen-Orient.
Que pense-t-il de la position d'Israël?
«Pour le moment, Israël demeure complètement... Je ne sais pas quels mots utiliser, mais concentré sur l'objectif de vaincre le Hamas militairement. C'est l'objectif du gouvernement, mais c'est un objectif qui est soutenu par une bonne majorité au sein de la population», dit-il.
«Les images qu'on voit, la catastrophe humanitaire qui ne fait que commencer... Ça va s'empirer dans les prochaines semaines, les prochains mois... La famine, les maladies, l'absence d'infrastructures, les hôpitaux, les égouts, tout ça qui a été détruit... Pour le moment, du côté d'Israël, ce c'est pas un facteur qui pèse lourd dans la balance. Et la pression internationale qui monte ne réussit pas à changer le calcul du côté d'Israël.»
Est-ce que Gaza pourrait être annexée à Israël, après la fin de la guerre?
On écoute Thomas Juneau..