La violence armée a diminué de 26% en 2023 à Montréal. Malgré cette baisse, les crimes comme les voies de fait, les vols et les méfaits ont augmenté de 11%.
Écoutez Fady Dagher, directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui s’entretient longuement avec Luc Ferrandez sur le sujet.
«Je pense que chacun a joué un rôle important. Il y a toutes sortes de raisons. On n'est pas encore capable de dire pourquoi, mais on est très prudent avec les stats parce qu'on ne sait pas ce que nous prévoit 2024», souligne Fady Dagher.
«Donc il faut faire preuve de réserve. Parce qu'on peut être surpris juste là, si on se compare à janvier et février 2023 et janvier et février 2024, nous avons quatre meurtres qu'on n'avait pas à la même période. Donc, qu'est-ce qui se prépare pour nous durant l'été? Durant l'année? Donc il faut être extrêmement prudent avec les stats.»
Et quoi faire contre les voies de fait, les vols et les méfaits qui sont plus nombreux?
«Tout le monde est focus énormément sur le crime de l'heure. Nous, notre rôle, c'est de travailler. Oui, sur le crime de l’heure, mais qu'est ce qui s'en vient dans les cinq prochaines années, dans les prochaines années, dans les deux prochaines années? Ce n'est pas vrai qu'on va créer une équipe à chaque fois qu'il y a un crime. L'équipe qui est en place, qui va travailler sur les véhicules moteurs va être une équipe multidisciplinaire qui, si dans un an, on a une problématique avec tel genre de crime, qu'il y ait des fraudes ou autre, mais on va être capable de rapidement être agile et d'intervenir avant l'émergence de ces problèmes-là. Il faut qu'on arrête d'être réactionnaire.»