La Cour supérieure du Québec a débouté, vendredi, le Centre québécois du droit de l'environnement, qui demandait une injonction provisoire visant à empêcher la compagnie Northvolt de poursuivre ses travaux de déboisement en milieux humides.
Au micro de l'animateur Luc Ferrandez, Marc Bishai, avocat pour le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), vient commenter la situation.
«C'est certain, nous sommes inquiets de l'impact des travaux qui devraient reprendre très, très prochainement sur le site du projet de Northvolt. L'entreprise a annoncé qu'elle a l'intention de reprendre les travaux dès aujourd'hui, vendredi, ce qui rend notre inquiétude d'autant plus vive.»
«Mais l'entreprise a toujours le choix de continuer ses travaux ou de prendre acte des demandes répétées de la société civile, des citoyens et citoyennes, de soumettre volontairement son projet à un BAPE. Le gouvernement aussi pourrait intervenir pour le faire. Jusqu'à présent, ni l'un ni l'autre n'a mentionné l'intention d'aller dans ce sens.»
Quel était l'argument sur lequel le Centre québécois du droit de l'environnement basait sa demande d'injonction provisoire?
«Notre argument, c'était que le ministre de l'Environnement a donné une autorisation à l'entreprise, et au moment de la donner, il n'avait pas en main toute l'information sur les mesures que l'entreprise prendrait pour protéger et compenser la destruction environnementale.»
Marc Bishai souligne que le CQDE pourrait faire une demande d'injonction interlocutoire.
On l'écoute...