Depuis la pandémie, plusieurs événements démontrent que le monde ne va pas bien, comme dans le cas de certains parents dans les arénas pendant les matchs de hockey de leur enfant.
Un autre cas d'arbitre frappé au visage par un père en colère a fait les manchettes de La Presse, jeudi. Quand on est rendu à émettre l’idée de doter les arbitres de Hockey Québec de caméras corporelles...
Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, vient commenter la situation au micro de l'animateur Patrick Lagacé.
«C'est découragant. C'est pathétique, à la limite», commente-t-elle tout de go.
Parmi les solutions qui pourraient être mises en place: doter certains arbitres de caméras corporelles pour documenter des abus, des agressions, de l'intimidation, des insultes dont ils pourraient être victimes.
«Qu'on en soit rendus-là, c'est encore une fois, d'une infinie tristesse. On rappelle que c'est quand même un jeu, puis, ce sont des jeunes qui sont dans une proportion très minime qui vont se rendre dans les plus hauts sommets du hockey. Là, on parle du hockey, mais ça peut arriver aussi dans d'autres sports. Il ne faut pas juste pointer du doigt le hockey.»
«Mais de toute façon, peu importe quel sera l'avenir du joueur de hockey, on peut être assuré que ce n'est pas une défaite pee-wee 2A qui va faire en sorte que son avenir va être brimé. En fait, de sacrer un coup de poing sur la gueule à l'arbitre, il a peut-être plus de chance de brimer son avenir du hockey... Mais c'est très triste qu'on soit rendus à considérer des moyens comme ceux-là.
«Il y a des choses un peu moins drastiques qui ont été mises en place, comme les brassards pour indiquer que l'arbitre est un est un jeune d'âge mineur. Il y a des campagnes de sensibilisation. Il y a des codes de conduite aussi qui sont signés par les parents. Mais il reste qu'il y a encore des situations qui sont inacceptables et que là, on soit à envisager des... C'est pas rien. Les policiers n'ont même pas de caméra corporelle, puis ils agissent dans des situations pas mal plus importantes. Et voilà qu'on est en train de regarder ça au hockey...»
Isabelle Charest travaille sur la révision de la Loi sur la sécurité dans le sport.
«Évidemment, mon objectif, c'est que le milieu soit sain et sécuritaire pour tous les intervenants dans le sport. Pas seulement les athlètes. Les bénévoles, les officiels, les entraîneurs... De pouvoir donner un peu plus de mordant à notre officier indépendant des plaintes.»
On écoute Isabelle Charest...