Le quart des travailleurs québécois n’a pas confiance en son employeur dans des situations de harcèlement.
Écoutez Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées, au micro de Luc Ferrandez.
«484 000 personnes considèrent avoir subi du harcèlement dans les derniers 12 mois, sur une population de 4,4 millions de travailleurs, c'est du 11% à peu près», explique Luc Ferrandez.
«On savait que logique était élevée, mais je vous avoue que la donnée pour une seule année est quand même préoccupante.»
80% des plaintes sont toutefois rejetées.
«Bien sûr, il y a toujours une question de compréhension de ce qu'est le harcèlement. Donc, parfois les gens peuvent mêler la notion de harcèlement avec un conflit par exemple, qu'ils ont avec un collègue ou un patron, selon nos experts qui font beaucoup d'enquêtes.
«Donc la donnée d'un cas sur cinq qui s'avère effectivement être du harcèlement et répondre à la définition qui nous est donnée par la loi de harcèlement. Il faut faire beaucoup d'éducation encore, mais quand même, dans la proportion d'un sur cinq qui s'avère, ça veut dire qu'il y a 100 000 travailleurs qui, l'année dernière, ont effectivement subi du harcèlement.»