Tous les psychiatres seront forcés de travailler quelques heures par semaine dans les hôpitaux en raison de la réforme du réseau de la santé du ministre Christian Dubé. Leur association convient que la pratique en cabinet était «trop attractive» pour les finissants.
Écoutez l'entrevue de Luc Ferrandez avec le psychiatre Olivier Farmer et l'ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette sur la réforme proposée.
«Historiquement, c'était seulement des gens en fin de carrière ou des gens qui avaient des situations familiales, ou peut-être des conditions médicales qui faisaient que le travail en réseau était trop difficile. C'étaient deux ou trois pour cent peut-être de notre cohorte», indique le Dr Olivier Farmer, membre du C.A. de l’Association des psychiatres du Québec.
«C'est devenu un modèle d'affaires un peu trop attractif pour nos jeunes finissants», ajoute-t-il.
L'ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette prévoit de la résistance, mais croit que la mesure est pertinente.
«La responsabilité populationnelle, c'est en cabinet, c'est à l'hôpital, c'est le fonctionnement du système à la grandeur du territoire et on est capable d'y arriver dans la mesure où on met certaines contraintes, parce que spontanément, ça ne se fait pas», affirme-t-il.
«La preuve est faite que des contraintes minimales qui touchent essentiellement la rémunération. Mais effectivement, ce que ça demande, et aux médecins spécialistes et aux médecins de famille, ce n'est pas la fin du monde.»