Les nombreuses catastrophes naturelles en 2023 ont coûté 3 milliards de dollars en dégâts assurables selon le Bureau d’assurance du Canada.
Mais qui doit payer pour tous ces dommages et est-ce seulement aux citoyens d’assumer le coût des changements climatiques ?
Pour en parler, l'animatrice Marie-Claude Lavallée reçoit Me Julien Beaulieu, membre du Centre québécois du droit de l'environnement, chargé de cours à l'Université de Sherbrooke et auteur d’un rapport sur l’écoblanchiment climatique au pays.
Est-ce que ce sont d'abord et avant tout les compagnies d'assurances qui doivent défrayer les coûts?
«C'est une question philosophique, de justice sociale, même, à court terme«, dit-il.
«Et évidemment, il va y avoir une augmentation des primes. Donc les compagnies d'assurance ne sont pas là pour faire la charité. Elles vendent des produits financiers, donc, nécessairement, pour être en mesure de continuer à offrir les mêmes produits financiers, elles vont devoir augmenter les primes. Peut être qu'il va y avoir éventuellement certaines zones ou certains types de sinistres qui vont arrêter d'être couverts. On a commencé à le voir aux États-Unis.
«Mais si on prend un pas de recul sur le «Qui devrait payer?», «Qui devrait être responsable pour tous ces coûts?», et là, on parle des coûts qui sont vécus par les individus, mais aussi il y a des coûts qui sont vécus par l'État. Il faut reconstruire des routes, il faut reconstruire des ponts, adapter les infrastructures aux changements climatiques. Il y a plusieurs approches.
«On peut se poser la question: Est-ce que c'est le rôle de l'État? Donc, l'État devrait indemniser les citoyens qui sont victimes, devraient reconstruire, devraient adapter les infrastructures. Mais lorsqu'on parle de l'État, nécessairement, ça veut dire que... c'est vous et moi.»
On l'écoute...