Tous les syndicats du Front commun ont maintenant une hypothèse de règlement entre les mains. Ce n'est toutefois pas le cas de la FAE, toujours en grève générale illimitée, et de la FIQ.
Écoutez Sylvain Mallette, ancien président de la Fédération autonome de l’enseignement, et Marc Ranger, ancien négociateur syndical et ex-directeur du syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en discuter mercredi, avec Philippe Cantin.
Sylvain Mallette souligne que, même s'il n'est assis aux tables de négociations, il est «convaincu que la partie patronale utilise ce qu'elle appelle un projet de règlement sectoriel en disant que l'autre organisation l'a accepté. Donc ça, c'est une stratégie d'encerclement. Ce que je dis, c'est qu'il faut être très calme. Il faut garder à l'esprit les objectifs qu'on a.»
La FSE-CSQ a-t-elle entériné une entente au rabais?
«Ils l'ont fait en 2010, ils l'ont fait en 2015. C'est tellement vrai qu'ils n'ont fait qu'entériner le projet de règlement sectoriel. Il ne l'appelle même pas une entente de principe. Je pense qu'il y a deux reculs importants dans ce document-là, notamment sur les processus d'affectation en mutation. Je pense que la FSE a accepté d'ouvrir les ententes locales, qui sont pourtant négociées depuis 40 ans en vertu du régime de négociation, et je pense qu'un autre recul doit s’articuler autour des conditions de travail.»
Il explique les raisons pour lesquelles il estime que «la flexibilité, ça ne fera pas apparaître des profs», et qu'il s'agit selon-lui de reculs.
Écoutez l'intervention de Marc Ranger, ancien négociateur syndical...