Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, se trouvait en Égypte mercredi dans le but de discuter d'un éventuel cessez-le-feu dans la guerre opposant son mouvement à Israël.
Écoutez Thomas Juneau, professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa et spécialiste du Moyen-Orient.
L'État hébreu, qui semble ferme dans volonté de détruire le Hamas, acceptera-il une trêve? Devant la pression des pays arabes et d'une bonne partie de la communauté internationale, Israël n'aura peut-être pas le choix.
«Gaza est en train d'être complètement rasée au niveau de ses infrastructures, au niveau de ses habitations, ses routes, ses égouts, ses hôpitaux, ses écoles. On a vu le palais de justice être détruit.
«Alors, au-delà de la guerre, pour moi, le risque pour Israël, c'est que même avec une victoire tactique en affaiblissant le Hamas, sans nécessairement l'éliminer, il y a un gros risque de défaite stratégique pour Israël. Au-delà de la dimension humanitaire absolument catastrophique pour les Palestiniens, Israël va être responsable d'une bande de Gaza complètement ravagée qui va être un nid de ressentiment, un terreau extrêmement fertile pour la radicalisation, ce qui va encore une fois affecter Israël.»