Patrick Lagacé commente le dossier crève-coeur de La Presse sur le phénomène des campements illégaux de sans-abri.
Ils sont de plus en plus nombreux, ces campements. Dans des parcs, des places publiques, sous des viaducs. Ce qui pousse les villes, comme Montréal, à les démanteler.
«C'est un problème grandissant. C'est un problème qui touche de plus en plus de quartiers et c'est un problème humain qu'on ne peut pas régler facilement.»
Que faire, alors? Démanteler ou tolérer? Patrick Lagacé croit que la question est complexe.
«Est-on pour avoir une tolérance extrême, une tolérance mur à mur, est ce qu'on laisse les gens s'installer n'importe où, installer leurs tentes, que ce soit individuellement, en petits groupes, en grands groupes, de façon improvisée? Je pense pas que ce soit souhaitable.
«Et je reviens à ce que j'ai souvent dit à ce micro: si on laisse la situation de l'itinérance dégénérer parce que c'est pas toujours chic, l'itinérance veut, veut pas, eh bien, ça va créer de l'intolérance face aux itinérants et ça, politiquement, je pense que ça peut devenir un problème assez explosif.»