Le conflit entre Israël et le Hamas s'est poursuivi mercredi pour une 68e journée. L'Assemblée générale de l'ONU a voté mardi en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.
Écoutez Clémence Dibout, grand reporter de BFMTV basée à Tel-Aviv, faire le point au micro de Patrick Lagacé.
Comment cette résolution, adoptée par 153 voix pour et 10 contre, a-t-elle été reçue en Israël?
«Je vais vous citer une phrase du ministre des affaires étrangères israélien cité par le Times of Israel. Israël poursuivra la guerre contre le Hamas avec ou sans soutien international. Fin de citation. Et c'est un peu l'état d'esprit général ici dans la population en Israël, de plus en plus, que ce soit la Croix-Rouge, que ce soit l'ONU elle-même, eh bien il y a un sentiment de défiance vis-à-vis de la population israélienne, un sentiment d'être seul face au monde entier...»
Au sein de la population, retrouve-t-on et entend-on des critiques face à la façon dont Israël mène le combat dans Gaza? Par rapport aux terribles conséquences humanitaires?
«C'est très difficile et il y a eu une modification profonde du sentiment israélien depuis le 7 octobre. Avant le 7 octobre, il y avait beaucoup de manifestations ou de mouvements très dissidents, très différents ici en Israël, et qui demandaient une paix avec Gaza (…) Aujourd'hui, désormais, il y a un sentiment de repli et c'est très difficile d'entendre des paroles mesurées, on va dire, par rapport à ce qu'on pouvait entendre. Les Israéliens ne veulent plus avoir à subir la menace du Hamas dans Gaza et c'est très difficile d'entendre des sons dissonants en ce moment dans la société israélienne.»