Le Québec est-il sur la bonne voie en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre?
En marge de la COP28, qui s'est terminée au cours des dernières heures à Dubaï, le ministre de l'Environnement Benoit Charette s'est montré optimistre au micro de Luc Ferrandez.
«On a des secteurs pour lesquels la progression est plus intéressante que d'autres. Il y en a d'autres qui représentent des défis plus importants, je vous l'accorde, au niveau des transports notamment. Mais qu'est-ce qui nous permet de faire des gains? C'est notamment l'initiative prise par le Québec il y a quelques années maintenant, d'intégrer le marché du carbone avec la Californie.
«Et bien honnêtement, c'est la meilleure avenue et c'est ce qui est confirmé depuis deux COP maintenant. Cette nécessité de mettre un prix sur le carbone si on veut atteindre nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Autrement, ça demeure des vœux essentiellement pieux et c'est un outil qui est fondamental.»
«Et au Québec, on tire bien notre épingle du jeu, parce qu'avec cette bourse du carbone, ça nous donne des moyens, des moyens qu'on réinvestit à 100 % dans la lutte au changement climatique.»
Invité à réagir à l'entrevue de Benoit Charette et à commenter ce qui s'est passé à Dubaï, le responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, Patrick Bonin, a laissé entendre que le ministre Charette enjolivait la réalité québécoise.
«Je pense que le ministre voit la vie en rose. Il a clairement des lunettes roses. Si on regarde les faits, le gouvernement du Québec, ça fait quand même cinq ans qu'ils sont là. La seule chose qu'il a entre les mains, c'est un plan d'action qui permet, si on est généreux, d'atteindre 60 % de sa cible en 2030 de réduction de gaz à effet de serre. Donc, c'est un demi-plan d'action. On a beau parler de toutes les autres mesures, mais la totalité de ce qu'on a sur la table, ça nous amène à mi-chemin. Et ça, c'est complètement inacceptable.»