De grandes universités américaines sont dans la tourmente à cause de ce qui se passe à Gaza, parce qu'il y a des manifestations pas toujours chics sur leurs campus.
Valérie Beaudoin commente la situation au micro de Patrick Lagacé.
«Il y a eu beaucoup de manifestations dans les premiers jours qui ont suivi la riposte israélienne, beaucoup de propos antisémites qui ont été vus sur des pancartes, dans des propos. Il y a eu des menaces aussi qui ont touché des étudiants juifs de différentes universités et c'est pour ça qu'on a demandé aux président(e)s de grandes universités de se présenter devant une commission du Congrès.
«La présidente de cette commission a posé certaines questions aux présidentes d'université et leurs réponses était plus qu'évasive. Par exemple, on demandait: est-ce que d'appeler au génocide des Juifs viole votre code de conduite? Et au lieu de dire «oui», c'était: «Ça dépend du contexte.» On était dans les réponses extrêmement politiques quand on sait que c'est un sujet déjà très, très délicat. Et elles ont manqué carrément, disons, de tact. Et elles n'étaient pas capables de dénoncer certains propos qui avaient été faits dans des manifestations.
«Et pour ça, il y avait un appel à leur démission. Il y a des millions de dollars qui ont été retirés en dons qui sont faits à chaque année, par exemple pour Harvard, pour UPenn, aussi pour MIT, qui sont au cœur de la tourmente. Et depuis, il y a vraiment la présidente de l'université de Pennsylvanie qui a démissionné et il y avait cet appel à démission pour la présidente de Harvard. Et aujourd'hui, ça a été déterminé par l'équivalent d'un conseil d'administration qu'elle allait rester en poste. Parce qu'il y a une question de pression politique, il y a une question de liberté d'expression, il y a une question de jugement. Il y a un peu de tout dans ce débat-là.»
On écoute Valérie Beaudoin...