Est-ce que l’école devrait être un service essentiel?
C'est la question que pose Nathalie Normandeau à ses auditeurs, en compagnie de son invitée, Dre Lydia Di Liddo, pédiatre et urgentologue au CHU Sainte-Justine.
Elle est cosignataire de la lettre Dites-nous que l’école rouvre cette semaine, avec plusieurs autres médecins.
Ensemble, ils s’adressent à Sonia LeBel, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, et François Legault, premier ministre.
«C'est une situation qu'on a vécue avec la COVID. C'est comme un mauvais film qui recommence. Quelques jours à la maison, ça va, on est content, on s'amuse, on est détendus. Quelques semaines, c'est un petit peu moins drôle, donc les enfants s'ennuient, tournent en rond, n’ont rien à faire. Il ne faut pas oublier que l'école, ce n'est pas seulement un milieu éducatif, c'est un milieu de vie pour plusieurs, dans des milieux plus défavorisés», dit-elle.
Elle ajoute qu'il ne faut pas oublier les adolescents.
«On critique beaucoup les jeunes qui sont sur les écrans, mais la grève qui perdure, ça fait juste favoriser ça. Les problèmes de santé mentale, on en a vu beaucoup avec la COVID. Après quelques mois de pandémie puis d'école à la maison, ça n'allait plus du tout. On en paye encore le prix. Les troubles de conduite alimentaire. Donc là, on s'inquiète. Qu'est-ce qui va se passer au mois de janvier? Dans quel état est-ce qu'on va retrouver les enfants et les adolescents?»
«L'école, c'est un endroit où ils reçoivent de l'amour, de la supervision, peut-être des fois le seul repas de la journée. Donc on s'inquiète de ça pour les populations plus vulnérables.»