Après le tramway, le gouvernement confie à CDPQ Infra, une filiale à part entière de la Caisse de dépôt et placement du Québec, la responsabilité de lui faire une proposition pour le 3e lien. Est-ce une démarche crédible ou une façon de noyer le poisson?
Écoutez Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau aborder cette question, mardi, au micro d’Alain Crête à l'occasion de la Commission Normandeau-Ferrandez.
Selon Nathalie, le gouvernement s'est débarrassé de la patate chaude que représentent les deux dossiers, le tramway et le troisième lien.
«Le gouvernement l'a fait sans subtilité aucune. On le rappelle, il a donné six mois à la Caisse de dépôt, en fait à sa filiale CDPQ Infra, pour lui faire des suggestions. Moi, au-delà du fond, j'ai une préoccupation par rapport à ce mandat qui a été confié à la Caisse. [...] Le gouvernement du Québec donne un mandat à CDPQ Infra alors que la cour est déjà pleine. Ils ont la responsabilité d'opérer le REM de l'Ouest, puis de s'assurer qu'il fonctionne correctement. Et là, l'hiver s'en vient et ça se pourrait qu'il y ait quelques petits problèmes à gérer.»
De son côté, Luc ne comprend pas non plus le mandat confié à la Caisse de dépôt.
«Il y a deux éléments au mandat. D'une part de réfléchir à un projet de transport en commun structurant, d'autre part, de décongestionner la région métropolitaine de Québec. Où c’est écrit que CDPQ Infra, c'est un spécialiste de ça? Je ne comprends pas.»