La capitale haïtienne Port-au-Prince est désormais contrôlée à 80 % par les gangs. Pendant ce temps, les Haïtiens vivent une grave crise humanitaire et alimentaire.
C’est la pire crise depuis le séisme du 12 janvier 2010, qui avait fait 280 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris.
Écoutez Jean-Martin Bauer, directeur du Programme alimentaire mondial, organisme de l’ONU chargé de l’aide alimentaire.
Celui-ci explique à l'animateur Patrick Lagacé que les besoins financiers sont gigantesques.
«La crise haïtienne est oubliée. Ça se traduit par des niveaux de financement très bas. On vit une crise alimentaire sévère dans le pays, qui touche pratiquement la moitié de la population. Il y a beaucoup à faire… On doit construire des capacités plus durables pour que les gens du pays puissent s’auto-alimenter. Il faut plus de financement. [...] Il fait répondre à la crise haïtienne. Une crise oubliée peut devenir une catastrophe.»