Le premier ministre canadien Justin Trudeau s'est finalement excusé, mercredi, pour la bourde monumentale vécue vendredi à la Chambre des communes.
Ce jour-là, tous les parlementaires ont applaudi un Ukrainien de 98 ans à la demande du président de la Chambre, Anthony Rota, devant le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le problème, c'est que cet homme est un ancien soldat nazi.
«Dans cette affaire, il y a deux choses qui sont claires, note l'animateur Patrick Lagacé.
«D'abord, c'est un oeil au beurre noir pour le Canada. On a l'air fou. On a l'air pas sérieux du tout comme État. On n'a pas fait les vérifications qui s'imposaient. Et aussi, même si ce n'est pas son erreur personnelle, même si ce n'est pas une erreur faite par le bureau du premier ministre, l'opprobre rejaillit sur Justin Trudeau et il écope quand même.»
«Cela a donné l'occasion aux oppositions pendant deux jours de le dépeindre comme un type qui n'est pas en contrôle. Il a pris la décision de pas sortir et rétablir les faits, de dire sa vérité immédiatement. Il a donné deux jours aux oppositions pour, disons... le faire trébucher.
«Et il faut le dire, les libéraux ont demandé la démission de Monsieur Rota, le président de la Chambre des communes, pas mal tard dans la game dans cette saga-là. Et le premier ministre, lui, a mis beaucoup de temps avant de présenter des excuses.»
On écoute Patrick Lagacé...