À Québec, les consultations publiques sur la planification de l’immigration se poursuivent cette semaine. Lors de celles-ci, un invité qui a des positions de droite a causé un malaise. Le militant ultranationaliste et anti-immigration Alexandre Cormier-Denis n’est pas le bienvenu selon plusieurs.
Écoutez le chef du bureau politique de Cogeco Média à l’Assemblée nationale, Louis Lacroix, et le cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent de l’Université de Sherbrooke, David Morin, au micro de l’animateur Luc Ferrandez.
«Il est un polémiste d'extrême droite qui était attendu demain à cette commission parlementaire, qui est là pour étudier les seuils d'immigration qu'on prévoit pour les années à venir», explique Louis Lacroix.
«Ce sont des consultations générales, c'est-à-dire que, si toi, tu as un avis, puis tu as envie d'aller le partager avec les gens de la commission, tu peux le faire. Alors, tout ce que tu as à faire, c'est un mémoire, que tu dois présenter ensuite à l'Assemblée nationale. Puis, après ça, on te pose des questions. Le problème, c'est que parmi les 77 qui avaient envoyé des mémoires et qui avaient été convoqués justement pour venir les présenter, on retrouvait un gars qui s'appelle Alexandre Cormier-Denis, qui était un polémiste. Il a aussi une chaîne de télé web où il raconte des choses vraiment dérangeantes et déplacées sur l'immigration, sur les Noirs, sur les autochtones.»
De son côté, David Morin, soutient que tous devraient être entendus, dans le cadre d’une consultation.
«Monsieur Cormier-Denis prône notamment la remigration en disant qu'il faut renvoyer les immigrants chez eux. Donc l'idée c'est de dire: ''Bon, est-ce qu'il a le droit de s'exprimer dans notre société?[...] Est-ce que son point de vue apporte quelque chose dans une commission qui réfléchit à la question de l'immigration?'' C'est là où, si vous voulez, je pense que non. Il va plutôt obscurcir le débat que l'éclairer.»
Écoutez aussi Francis Vailles, journaliste à La Presse, alors qu’il explique pourquoi cette commission a lieu.