Violence au Nunavik: une jeune femme de 24 ans a été poignardée à mort par son conjoint, lundi. C’est le septième meurtre à survenir dans le Nord-du-Québec depuis le début de l’année. Une autre histoire de maladie mentale? Il faut faire preuve de grande prudence avant de tirer une telle conclusion, affirme la psychiatre Marie-Ève Cotton.
Katsuak Iyaituk est décédée dans un petit village d’environ 350 habitants appelé Ivujivik, dans le nord du Nunavik.
Au micro de Luc Ferrandez, écoutez la Dre Marie-Ève Cotton qui s’est déjà largement exprimée sur cet enjeu du crime violent familial par rapport à la santé mentale.
Selon elle, on ne peut pas tout mettre sur le dos de la santé mentale.
«J’appelle à une réserve durant quelques jours, après un incident violent. De plus en plus, il y a un réflexe de mettre systématiquement ça sur le dos des problèmes de santé mentale, des troubles mentaux, sans aucune donnée objective en ce sens. Les études montrent que les troubles de santé mentale sont responsables de 1 à 5 % de la violence dans une communauté. La gestion des émotions est un problème complètement différent de celui d’une maladie mentale…»
Lors de cet entretien avec l’animateur, elle aborde par ailleurs les problèmes de consommation d’alcool et de drogue, qui sont surreprésentés au Nunavik.