L’histoire rapportée par la mairesse de Gatineau, jeudi, concernant une jeune femme itinérante qui a accouché dans la rue continue de semer l’émoi.
Le ministre Lionel Carmant se défend depuis, alors qu'on lui reproche de ne pas en faire assez et il a demandé aux leaders des villes de baisser le ton.
Il a aussi demandé aux maires et mairesses de trouver un organisme s’ils veulent les ressources nécessaires pour répondre à la crise en itinérance. Des propos qui ont interpellé un organisme communautaire de l’Outaouais qui en a plein les bras…
«Le ministre n'est pas conscient de ce qui se passe sur le terrain», commente Yves Séguin, DG du Centre d'intervention et de prévention en toxicomanie de l'Outaouais (CIPTO), un organisme qui travaille en réduction des méfaits et qui a une équipe mobile en itinérance.
«Les organismes communautaires, un peu comme n'importe quel lieu de travail, on a de la difficulté à avoir assez de ressources humaines. Des ressources humaines qualifiées, aussi.
«Donc, de penser que juste en injectant de l'argent, les organismes communautaires vont dire «oui, merci pour ces fonds» et qu'on va pouvoir aller de l'avant, c'est de se tromper. (...) De pelleter dans la cour du communautaire cette situation, ça n'a pas de bon sens.»
On écoute Yves Séguin...