L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont n’a pas eu besoin d’utiliser le temps supplémentaire obligatoire à son urgence durant l’été. Une première pour l'établissement de santé, mais aussi partout en province.
D’autres mesures ont aussi permis que l’urgence ne soit pas surchargée à 100% de sa capacité durant la même période.
Au micro de l'animateur Luc Ferrandez, Denis Cloutier, le président du syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal explique les raisons de cette réussite.
«Ça a commencé avec des employés qui ont exprimé leur ras-le-bol et qui ont forcé, si on veut, la direction à gérer la situation. Je pense que c'est une très belle démonstration que le temps supplémentaire obligatoire n'est pas relié à la pénurie, contrairement à ce qu'on aimait beaucoup «spiner», mais que c'est bel et bien un enjeu de gestion et de planification de la main-d’œuvre.»
Concrètement, qu'est-ce qui a changé?
«C'est de multiples facteurs qui ont permis d'arriver à quelque chose d'assez incroyable, quand même. On est passé de 20 temps supplémentaires obligatoires par jour, des fois, au début de l'hiver, à pas de TSO du tout pendant l'été.»
«Ce qui a changé? Les équipes de premières lignes ont été plus sollicitées de façon à baisser le nombre de fréquentations à l'urgence. Il y a eu aussi 25 à 30 candidates à l'exercice de la profession infirmière qui ont été recrutées pour venir travailler à l'urgence. Et on a aussi eu recours aux agences de placement qui sont venues nous donner un coup de main pour éviter d'avoir recours au TSO».
On l'écoute...