S’il y a moins de décès sur nos routes, on le doit à Jean-Marie De Koninck. Pendant plusieurs années, ce dernier a été président de la table de concertation en sécurité routière.
Au micro de Patrick Lagacé, il commente la nouvelle stratégie nationale de sécurité routière présentée par la ministre Geveviève Guilbault.
«J'ai trouvé que c'était impressionnant. Elle a été très convaincante, très engagée. Elle a fait ça avec assurance, mais sans arrogance. Et elle a été très inclusive.»
«Elle faisait un appel à la population. C'était un wake-up call, à quelque part. On ne peut pas continuer comme ça. Le bilan routier se détériore. On est capable de faire mieux que ça.»
En 50 ans, le nombre de décès sur les routes est passé de 2209 en 1973 à 392 en 2022. La meilleure année a été en 2019, une année record avec seulement 217 décès. Par contre, de plus en plus de cyclistes et de piétons perdent la vie… Selon le bilan de la SAAQ, 79 piétons et neuf cyclistes sont morts en 2022.
Pourquoi le bilan routier se détériore-t-il? Il y a plusieurs hypothèses et Jean-Marie De Koninck en évoque quelques-unes.
Et quant au fait que le Québec a toujours une limite de 80 mg sur 100 ml de sang pour la conduite (le fameux 0.08) contrairement à d'autres provinces qui sont à 0,05?
«Bientôt, on va y arriver. Conduire à 0.05... Ce n’est pas si pire que ça. La limite criminelle est à 0.08... Hey! À 0.05, tu as un feeling! Tu ne devrais pas conduire si tu as un feeling. Encore moins à 0,07. Bon. On n'est pas encore tout à fait là, mais ça s'en vient.»
On écoute Jean-Marie De Koninck...