Alors qu’une femme de 56 ans et sa fille de 12 ans ont été assassinées dans l'arrondissement de Lachine, comment les paramédics qui doivent intervenir sont-il formés pour affronter l’horreur de telles scènes?
Pour aborder ce sujet difficile, l’animatrice Marie-Claude Lavallée reçoit le Chef de service chez Urgences-santé, Jean-Pierre Rouleau.
«Je pense qu'on ne peut pas former quelqu'un à l'horreur. On peut le préparer à l'horreur. Les paramédics ont quand même une formation collégiale de trois ans où on les prépare justement à être exposés à ce genre d'événement, des événements malheureux, des événements qui sont indescriptibles.»
Et qu’arrive-t-il s’ils sont bouleversés, par la suite?
«On mise beaucoup sur la prévention et sur des programmes aidant lorsqu'un paramédic est exposé à quelque chose. Je parle des paramédics, mais ça peut aussi bien être les répartiteurs médicaux d'urgence, ceux qui sont à l'autre bout du fil, qui font également un travail exceptionnel lorsqu'ils sont confrontés à quelque chose et ils ont besoin d'aide.»
Il soutient que des premiers soins psychologiques sont offerts, entre autres les «pairs aidants», une aide aux employés pour que les travailleurs ne soient pas laissés à eux-mêmes lorsqu'ils vivent une situation qui est difficile.