L'armée ukrainienne a lancé mercredi une nouvelle offensive contre les forces russes et beaucoup d'observateurs pensent que cette fois, il s'agit de la véritable contre-offensive attendue depuis un bon moment.
L’animateur Philippe Cantin s’est entretenu avec le Général Dominique Trinquand, ancien chef de mission militaire de la délégation française auprès des Nations unies, afin d’y voir plus clair.
Selon ce dernier, il y a plusieurs signes qui montrent que les choses bougent.
«Des signes du côté de l'Ukraine qui annoncent qu'elle a lancé une offensive. Et du côté de la Russie qui reconnaît qu'il y a effectivement beaucoup d'activités, le président Poutine lui-même l'a reconnu. Ce qui est très intéressant, c'est de voir que tout ceci se passe dans région de Zaporijia qui connaît des attaques depuis un mois, mais surtout dont le chef, le commandant de la 58ᵉ armée, le général Ivan Popov, a été relevé de son commandement la semaine dernière parce qu'il disait que la situation était très difficile.»
Le but pour l'armée ukrainienne est de couper en deux le dispositif russe entre les forces qui sont dans le Donbass et les forces qui sont en Crimée. Or, si cet axe est le bon axe emprunté par le personnel des forces ukrainiennes, ça portera la Crimée à portée de canon ukrainien.
«C'est extrêmement important. De toute façon, dans une offensive comme ça, on ne sait pas comment ça va se passer. Une fois que le dispositif est rompu, que va-t-il se passer dans les forces russes et quelle est leur capacité de résistance en dehors de leur système défensif? C'est une grande question.»