S'il y a un enjeu dans le secteur de la santé qui suscite la controverse, c'est bien le recours aux agences privées dans le réseau public de la santé.
Déjà, le gouvernement Legault a annoncé son intention de légiférer à ce sujet. En ce mercredi, on apprend que le règlement qui mettra en application l'éventuelle législation sera déposé de façon à ce que tout le monde puisse en étudier les paramètres.
Écoutez l’animateur Philippe Cantin en discuter avec Patrick Roy, chroniqueur et analyste de politiques publiques.
Temps supplémentaire obligatoire (TSO), travail la nuit, travail la fin de semaine, conciliation travail-famille, le travail des infirmières n’est pas de tout repos.
«Ce n'est pas des méchantes personnes, elles veulent se sauver d'un environnement de travail qui n’est plus bon pour elles. On en perd beaucoup dans les premières années de pratique. Autour de 20 % des infirmières quittent à l'intérieur des cinq premières années de pratique. Pourquoi? Parce que tu n’as pas d'horaire en commençant. La sécurité, c'est un horaire de nuit au bout de dix ans, puis, après ça tend graduellement vers un horaire de jour plus tard dans ta carrière. Là, je caricature. C'est grotesque ce portrait, mais il y a beaucoup d'infirmières qui le vivent comme ça.»
Rappelons que la majorité des infirmières sont employées directement par le gouvernement, par les hôpitaux qui sont des créatures du gouvernement du Québec, donc, qui sont dans le réseau public. Et ce sont des employés du secteur public, mais que, parfois, pour combler du manque de personnel, certains hôpitaux ont recours à ces agences privées.