La crise des opioïdes est plus grave que jamais à Montréal.
Le ministre responsable des Service sociaux Lionel Carmant a annoncé vendredi matin, dans les bureau de l'organisme Spectre de rue, un investissement de 1,4 million $ pour la prévention des surdoses en finançant les services de consommation supervisée.
Est-ce suffisant?
Annie Aubertin, la directrice générale de Spectre de rue, en doute.
L'animateur Philippe Cantin l'accueille à son micro, tout comme la Dre Marie-Ève Morin, médecin de famille œuvrant en dépendances et santé mentale & directrice du projet Caméléon.
Source: Cogeco nouvelles/Any Guillemette
«On est content d'avoir des sous supplémentaires. On va savourer pleinement ce plaisir-là. Ce que j'amène comme point, c'est que l'on ne doit pas travailler en silo. Il faut qu'on considère les gens comme des entités à part entière.»
Rayon financement, elle estime qu'il est «ridiculement bas».
«Nous, on trouve que nos enveloppes de financement de base sont vraiment peu généreuses par rapport aux enveloppes qui sont pour des projets. À Spectre de rue, on opère un budget annuel de 2,3 millions $ et on a 200 000 $ de financement de base.»
Pour sa part, le Dre Marie-Ève Morin, note que le phénomène n'est pas nouveau, mais la pandémie a exacerbé la crise, ce qui a mené à une qualité à la baisse des drogues disponibles dans la rue.
«La pandémie a fait que les importateurs de drogue ont eu plus de mal à s'approvisionner en cocaïne et en héroïne. Les trafiquants doivent couper la drogue avec d'autre substances pour la vendre au même prix. En ce moment, les mélanges que l'on trouve sur la rue sont effroyables.»
Source: Cogeco nouvelles/Any Guillemette