La Presse nous apprenait mardi que la Ville de Longueuil souhaite que des riverains de la route 116 acquittent les surplus de coûts pour un mur anti-bruit. Une facture de 20 000 $ par adresse.
Écoutez l’animateur Philippe Cantin, en compagnie de la journaliste à Cogeco Nouvelles, Any Guillemette et de la professeure à l’UQAM et spécialiste en gestion municipale, Danielle Pilette, en discuter.
Des résidents de Longueuil s'opposent vivement à la demande de la mairesse de payer une partie d'un mur anti-bruit à côté de la route 116. Ils parlent d'iniquité dans cette demande, surtout qu'une partie du mur a déjà été construite et payée par la ville.
«On est rendus à 29 millions $ pour ce mur anti-bruit. En 2020, il coûtait 16 millions $. Et ce qu'on demande aux gens qui sont concernés, donc les 265 adresses qui sont visées, c'est 1 500 $ par année de plus sur le compte de taxes pendant 20 ans. Pas besoin de vous dire qu'on parle d'une opposition vive et affirmée.»
Pour sa part, la professeuse rappelle que de demander une taxe spéciale à certains citoyens, c'est beaucoup moins courant que ça ne l'a déjà été dans le passé, parce qu'aujourd'hui, on a perdu cette habitude des taxes dites «de secteur».
«Moi, ce qui m'intrigue dans tout ça, je regarde par exemple n'importe quel citoyen. Si on décide, tout à coup, de refaire l'asphalte devant chez lui dans son tronçon de rue, est-ce qu'on pourrait en venir tout à coup à un point où là, ce sont les citoyens de la rue qui vont payer pour ça? Il me semble qu'à quelque part, ça n'a pas beaucoup de bon sens.»